30 Octobre 2010
Il y a une quinzaine de jour, Serge, le verrat dominant de la Old Pig nous propose d’aller voler du Banc de Peyron (2777m.). Le déco se fera d’un collu à côté à 2500m. Vol nord de 1600m. qui se situe à l’entrée d’une vallée extraordinaire pour le vol montagne : le Valgaudemar. L'atterrissage est près du village de St. Firmin où il a des bars et des charcuteries ouvertes même l'après midi....
Voilà la bande, Patrick, Philippe et avec un nouveau : Pierre Penel.
Sur la photo, on est a mi-parcours devant une cabane de chasseurs paradisiaque toute neuve avec tout le fourbi, même du petit bois (mais sans les andouillettes!!!). C’est le rêve d’aller là-haut la veille pour y dormir et voler le lendemain matin….. Avec un déco sur place si on a le flemme d’aller plus haut…
Regardez-la de plus haut : c’est-y pas fantasmant ?
Mais, même avec la foi de paralpiniste solidement chevillée au tire-bouchon, il faut se rendre à l’évidence : comme vous le voyez sur la photo ci-dessus, on est monté avec un brouillard d’environ 400m. d’épaisseur, en pensant qu’il allait se résorber avec la montée du soleil.
Cela donne de très belles photos d’ambiance cotonneuse, mais c’est râpé pour le vol, car le soleil voilé ne donne pas assez de chaleur.
Redescente à pieds donc. Le premier but de l’année 2010 en montagne, ne nous plaignons pas ! Mais c’est là qu’on s’aperçoit qu’on n’a pas les jambonneaux faits pour la descente. Quelle galère !!
Persevere paradisum !!! On remonte 10 jours plus tard.
Le chemin de montée par le sud cette fois-ci (1300m.), tracé au début mais très sauvage et parfois comme ici abrupt, est tout bonnement magnifique…
Le paysage est métamorphosé par la première neige qui, paradoxalement rend la progression plus facile dans les éboulis…
On arrive au collu derrière lequel vous voyez le Banc de Peyron:
Le déco est sublime:
C'est parti!!
On longe la chaîne de montagne de près avec, au fond, l'Olan et la Cîme du Vallon:
Une jouissance mêlée de peur quand on rase ces reliefs inaccessibles :
Du côté aval de la vallée, vers l'attéro, on voit le Devoluy avec, au fond, l'Obiou:
"Ils partent à l'assaut du ciel comme des insectes audacieux. Ils volent de plus en plus haut, jusqu'à ce qu'on ne les voie plus. On dirait que leur fer de lance, ce autour de quoi ils tournent- et nous tournons aussi, je ne me fais pas trop d'illusions là-dessus, ne leur est jamais assez."
J'ai lu ça dans
un bouquin de Simonetta Greggio: "la douceur des hommes"............