12 Mai 2009
Ce jeudi 7 Mai, la météo nous réserve du beau, alors que le week-end sera plus que passable.
Comme ce qui est pris n’est plus à prendre, on y va .
Sergio, il Divino, me propose le Pic de Garabrut (2915m.). Ça me rappelle le lac de je ne sais plus quoi dans un film de Jaoui-Bacri… Les copains paralpinistes sont tous en goguette ; on ira à deux.
Serge a repéré le couloir en volant de la station d’Orcières-Merlette. Regardez ci dessous plus bas comme il est beau. ! Il ne faut pas râter ça.
Ce qu’il ne m’a pas dit, c’est qu’il ne sait pas exactement si le couloir sort au sommet.
Lever à 3h. Rendez-vous à 4h30 à Manosque, début de l’ascension à 7h.
Oui, on part tôt car ainsi la neige sera encore dure et on s’évite de prendre les raquettes.
Nous sommes plein nord, le couloir est purgé comme vous le voyez sur cette photo, mais pas des corniches sommitales (voir une photo plus loin. Il faut y aller tôt pour annuler les risques.
Si ça ne sort pas, on décollera dans le couloir.
Heureusement les endroits de la pente qui ont reçu des coulées sont très durs et on peut progresser sans s’enfoncer.
Vous voyez (il faut bien scruter sur la photo), on évite par les côtés les ressauts où la neige est trop instable.
Le couloir est sale : ce sont les pierres qui dégringolent avec la glace qui fond et qui vous sifflent aux oreilles : désagréable…. On monte sur les côtés pour les éviter.
Le couloir se redresse un peu, mais rien de trop raide.
A droite la neige a fondu : impossible de monter.
Heureusement ça passe à gauche, et vous voyez la corniche en haut, ça sort !!!.
C'est ici que vous voyez les fameuses corniches:
Un petit regard en dessous pour voir ce que nous venons de monter:
Arrivés au sommet, le vent est N-NO. On décide d’aller voir cette crête que vous voyez sur la photo qui décolle en N et en S.
Si on décolle sud, il faut voler autour de la montagne, mais il faut voir si ça passe par le col au-delà du déco. On y va, et Miracolo, regardez ce nid d’amour de déco en nord ! Sous les
corniches, souvent le vent sculpte des grandes baignoires comme celle-là. Pour mettre la voile sans qu’elle bouge, c’est parfait.
On décolle en crampons, car après 25m. de course, c’est falaise. Malgré nos Ultralite chéries, il faut assurer. C’est pour ça que je décide quand même de regarder exceptionnellement si ma voile
est bien clean, alors que normalement je lui laisse faire le boulot!
Voilà quelques photos en vol où Serge recherche de nouveaux couloirs à se faire plus tard !
Regardez par exemple ce beau déco vers le haut de la photo!!
Journée de rêve où la fée des paralpinistes nous a encore comblés.